Programme

Récital d'orgue

Bryan Ashley, USA

Dimanche 9 octobre 2005, 17h00, à l'église Saint Louis de Toulon

Henri Mulet (1878-1967)

Esquisses byzantines (1914-1919)

• Nef
• Rosace
• Procession

Né à Paris, Henri Mulet entre très jeune au conservatoire de Paris et obtient en 1893 un Premier prix de violoncelle. Ensuite, il entre dans la classe d'orgue de Guilmant et de Widor. Brillant organiste et compositeur respecté, il est organiste titulaire de l'église Saint-Philippe du Roule à Paris. Fidèle au style de l'orgue symphonique du 19^ème siècle, il décrie « les tendances néfastes de l'orgue moderne ». Il détruit presque toutes ses compositions et quitte Paris pour passer les trente dernières années de sa vie dans l'obscurité dans le Midi où il est organiste de la cathédrale de Draguignan. Les Esquisses byzantines sont une suite programmatique de dix pièces inspirées par la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, chacune décrivant un aspect physique, liturgique ou spirituel de l'église.

Jean Langlais (1907-1991)

Fête (1946)

Jean Langlais, un Breton, est d'abord élève à l'Institut des Jeunes Aveugles, puis continue ses études auprès de Dupré et Dukas au Conservatoire de Paris. Il mène une longue carrière de compositeur (avec plus de 1700 pages !), pédagogue, concertiste international et organiste des Grandes orgues légendaires de Sainte Clotilde à Paris. Fête est un bon exemple de son style très original se servant souvent de courtes sections contrastées par des rythmes et des couleurs variées.

Leo Sowerby (1895-1968)

Prélude sur « Land of Rest » (1956)

Lauréat du Pulitzer Prize et premier américain à gagner le Prix de Rome, Leo Sowerby est un compositeur très prolifique du Michigan. Il a appris seul à jouer l'orgue en utilisant un piano avec un pédalier dessiné sur un bout de carton pour travailler les pieds. Harmoniquement et structurellement intéressant, cette œuvre est un canon perpétuel sur le thème d'une cantique traditionnel (Pays du Repos).

William Bolcom (1938- )

Gospel Prélude sur « Amazing Grace » (1990)

D'origine de Seattle, William Bolcom a fait des études avec Darius Milhaud aux USA et a aussi reçu un 2^ème prix de composition au Conservatoire Supérieur de Paris. Parmi ses œuvres nombreuses se trouvent chansons, opéras, symphonies et un grand oratorio. L'origine du thème Amazing Grace est inconnue, mais le texte est écrit par le pasteur John Newton. Ayant rejeté la foi de son enfance chrétienne, il devient capitaine d'un navire de transport pour esclaves. Au cours d'un orage violent, il se met à prier. Se croyant délivré par intervention divine, il renie sa vie de pécheur et devient pasteur. Les variations du thème dans ce morceau semblent raconter sa vie de décadence, suivies par l'orage, et son salut ultime.

Calvin Hampton (1938-1984)

Cinq danses (1982) :

• Those Americans (Ah, ces américains)
• Everyone Dance (Tout le monde, on danse)

Originaire de Pennsylvanie, Hampton est un concertiste et compositeur très original. Les cinq danses, avec des titres assez ludiques et suggestifs, sont basées sur des ostinatos rythmiques avec des mélodies assez simples.

Herbert Howells (1892-1983)

Psaume-Prélude lll (1915)

Ce compositeur anglais est surtout connu pour ses pages délicieuses pour musique de chœur. Il a écrit cette œuvre basée sur le 4^ème verset du Psaume 23 après sa convalescence d'une maladie presque mortelle. Le motif des pas dans l'obscurité qui marchent vers la lumière en s'intensifiant est suggéré par le texte :

Tsugutoshi Aragaki (1938- )

Transfiguration du thème de « Etenraku » (1991)

Aragaki est un compositeur japonais qui compose beaucoup pour l'Église catholique. « Etenraku » est le morceau instrumental le plus célèbre du Gagaku, musique traditionnelle de la cour impériale, originellement importée de Chine au 9^ème siècle. Typiquement le thème se répète trois fois, les différents instruments jouant à tour de rôle en solo ou en combinaison avec d'autres instruments.

Petr Eben (1929- )

Musique dominicale (1958) :

• Moto Ostinato

Compositeur Czech très prolifique qui a subi l'expérience de Buchenwald dans sa jeunesse, Petr Eben a composé pour presque tous les médiums, mais c'est l'orgue qui est son instrument préféré et c'est pour l'orgue qu'il a créé sa composition la plus célèbre intitulée Musique dominicale. Le mouvement est un perpetuum mobile propulsé par un motif rythmique qui est juxtaposé sur une mélodie « plain-chantesque ».

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